Le sens du sacré



Le sens du sacré est également très important, particulièrement dans la problématique qui nous intéresse. Le voyageur va « sentir » que le lieu traversé est inhabituel. Certains parlent de bien être ou de fort malaise (en fonction du lieu, et en fonction de l'état d'esprit de celui qui s'y trouve), d'autres d'ondes célestes ou de courants telluriques positifs ou négatifs, d'autres d'esprits, de Dieux, ou toutes autres divinités. Certains lieux sont mondialement connus, et quasi-universellement reconnus comme sacrés. Ce sont souvent des volcans, ou des lieux présentant des caractéristiques volcaniques (des sources thermales miraculeuses comme à Lourdes, le Fuji San, Delphes, l'Olympe, le Bromo sur l'Ile de Java, le Kilimandjaro, le Sinaï, le Mont Ararat, etc...). Mais d'autres lieux sont aussi considérés comme sacrés, et leur rapport avec le volcanisme est très faible (le lac Baïkal, Téotihuacan au Méxique,...) voire nul (de nombreux sommets de l'Himalaya, le Gange, des forêts, un arbre millénaire, un rocher, une curiosité géologique aux formes étranges, etc...). Il convient donc d'admettre que ces lieux sont perçus comme sacrés par beaucoup, et de s'interroger sur le comment de cette perception. Entre autre, peut-on parler de limite entre espace sacré et espace profane ? Dans ce dernier cas, quels critères de perception spatiale sont utilisés pour la définir ? Est-ce, par exemple, la rive du Baïkal ou du Gange, ou bien le début de la neige (limite variable dans le temps) de telle montagne, le bord du cratère de tel volcan ? L'endroit, sur le sentier, où les oiseaux ne chantent plus ?



Poésie peignant une sensation dans un lieu mystique



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