Qui, où, pour combien de temps?
En fonctions de leurs moyens, les uns partiront plusieurs semaines, les autres
plusieurs mois, jusqu'à un an. Le groupe évoluera globalement de Mexico à Ushuaia, durant une période commençant en été 2004 et se terminant
dans le courant de l'été 2005. L'itinéraire se veut volontairement libre de toute contrainte, mis à part ces deux points (départ et arrivée).
Voir la carte de l'itinéraire global
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Pour faire quoi?
Le principe de l'exploration est d'aller à la découverte de l'espace et des hommes qui le vivent, pour:
Tenter de comprendre comment ces hommes se représentent leur espace et comment ils le représentent
aux autres. Nous tenterons de recueillir:
des témoignages, des récits, et des dessins: Notamment, nous pourrons demander aux personnes rencontrées de réaliser pour nous des textes et des dessins
décrivant comment ils s'imaginent le monde, comment ils se sentent dans leur village, ou dans leur ville, comment ils s'imaginent leur pays, comment
ils font pour s'orienter, pour expliquer aux autres un chemin, etc...
des cartes: si elles présentent des particularités par rapport à notre propre système de représentation cartographique, en Europe,
comme, par exemple, le Nord en bas, des projections inusuelles, etc... mettant en relief des différences de perception de l'espace.
des photographies, des peintures
des gravures, des sculptures
des particularités urbanistiques présentant un intérêt notable en matière de différence de vision de l'espace urbain.
Le projet commence à l'ancienne cité Astèque de Teotihuacan, au Nord-Est de Mexico, ce qui, pour nous, représente un symbole fort, car il y a beaucoup à dire et
à découvrir sur ce site, géantropiquement parlant.
des éléments d'architecture dignes d'être relevés en matière de façon différente de vivre l'espace. On devine d'avance
que les habitats sont certainement bien plus tournés vers l'extérieur, vers la vie publique, dans la rue, qu'en Europe. Mais... ceci est déjà un préjugé, nous verrons
bien sur place.
tout autre élément permettant de témoigner de la manière dont les hommes perçoivent, se représentent et représentent aux autres
leur espace.
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Mener une réflexion personnelle sur notre propre perception des espaces traversés, à l'aide de nos sens.
En fonction des affinités de chacun avec les différents supports d'expression de ces sensations nous tenteront de réaliser nous même
un certain nombre de travaux pendant le voyage permettant de représenter comment nous aurons perçu l'espace que nous aurons véçu.
Les supports utilisés seront:
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Mener une expérience d'orientation. Nous nous imposerons la contrainte suivante:
Nous voyagerons totalement sans carte, et sans guide. L'objectif de cette contrainte est triple:
arriver dans un lieu vierge de tout préjugé à son égard
ne pas savoir où nous sommes, et tenter de reconstituer,
"à l'instinct", les espaces adjacents à l'espace traversé jour après jour. Concrètement, indiquer sur un croquis là
où l'on pense que se situe l'emplacement de telle grande ville. Exemple: l'un de nous se situe dans un village Quechua au Pérou
et dessine un croquis du Pérou et des pays qui le bordent, et place, "au jugé", les grandes villes qu'il connait.
être forcé de demander souvent sa route, ce qui augmente
encore les possibilités de rencontre, et ce qui permet d'avoir des témoignages en direct des méthodes utilisées par les locaux pour
indiquer un itinéraire.
Pendant tout le voyage, à l'aide d'un GPS, nous enregistreront au fur et à mesure notre parcours, de
manière à en avoir un tracé absolu à notre retour. Ainsi, à l'issue, nous calquerons l'itinéraire sur une carte de l'Amérique Latine
(enfin une carte!!), et nous verrons au final de manière précise là où nous sommes effectivement passés. Il n'est pas impossible que nous ayions
de nombreuses surprises. Par exemple, nous pourrions découvrir que nous sommes remontés vers le nord pendant plusieurs jours de suite sans en
avoir été conscients, ou que notre itinéraire s'est intersecté sans que nous ne l'ayions remarqué.
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Des sites incontournables
Teotihuacan, Méxique
La pyramide du soleil et la pyramide de la lune présentent bien des particularités. Vue du sommet de l'une, l'autre
épouse la forme des montagnes situées en arrière plan, au niveau de l'horizon. Par ailleurs, les deux édifices s'intègrent
tellement dans le paysage que les espagnols de Cortes, à leur arrivée, les prirent pour des petites montagnes eux-mêmes.
D'autre part, le site relève de nombreuses autres caractéristiques urbanistiques dignes d'attention. |
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Palenque et autres sites Maya, Méxique, Guatémala, Bélize
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Dans la jungle épaisse, se terrent de nombreuses cités perdues, qui étaient il y a plus de cinq cent ans habitées par les Mayas.
Maintenant, la nature a repris ses droits, et fausse la perception de ce que pouvait être l'urbanisme à l'époque.
On a affaire à de véritables villes, dans une véritable jungle. Qui a dit qu'on devrait construire les villes à la campagne? |
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L'isthme de Panama
D'un côté, au Nord, une île qui a une superficie de 24,3 millions de kilomètres carrés, de l'autre, au Sud, une
autre île, d'une superficie de 17,8 millions de kilomètres carrés, soit plus que la Russie toute entière. Ces deux entitées
sont séparées par un bout de rivière artificielle, qui a mis 36 ans à se construire, et qui mesure 80 petits kilomètres. Le lieu
est stratégique au plus haut point, tant militaire (occupation américaine) qu'économique (presque un million de navires ont transité
par le Canal). Nous aurons donc affaire à un espace particulier, unique, et nous nous demandons comment, alors, nous le percevrons.
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Nazca, Pérou
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Ces immenses figures géométriques de plusieurs centaines de mètres ont été réalisées par des hommes qui ne disposaient
d'aucun moyen de voler. Or, pour construire de si vastes structures en respectant une certaine harmonie, il faut
nécessairement avoir une vue d'ensemble de l'espace utilisé. Comment les hommes se sont-ils représenté leur espace
pour réaliser de telles oeuvres? Comment ont-ils fait pour avoir une vision globale alors même qu'ils ne pouvaient voler?
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Désert de sel d'Uyuni, Bolivie
Ce vaste espace (de la taille d'un département français) est totalement plat et sans point de repère. On s'y déplace en véhicule en gardant un cap à la boussole.
Comment font les locaux pour s'orienter? Comment se représentent-ils cet espace si inhabituel?
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Bout du monde, Ushuaia, Argentine
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Ushuaia est perçu en occident comme le symbole du bout du Monde. A-t-on réellement cette sensation en arrivant
là-bas? Comment les habitants perçoivent-ils cela? Ne conviendra-t-il pas d'aller jusqu'au Cap Horn pour
ressentir au plus fort cette sensation? Voire, jusqu'en Antartique? Le bout du Monde, ou le commencement d'un autre monde?
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Travaux attendus
Sur place:
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A notre retour:
Analyse du parcours par superposition du tracé GPS sur une carte à grande échelle.
Analyse des différents témoignages recueillis
Exposition de nos travaux (écrits, dessins, photos), des témoignages, et de nos réflexions
Edition d'un livre résumant nos meilleurs travaux et nos plus beaux témoignages
Organisation de conférences et d'ateliers
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